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Catherine Olivier, Christian Ruperti, Jean-Pierre Salvador, Irène Tautil, Gérard Tautil

--Signes 2

SIGNES / SIGNA

                                                 

EDITORIAL 9 - Mars 2023

Chers citoyens de Signes en Provence,

   Nous sommes heureux de vous annoncer que nous organisons une réunion publique pour discuter de l'avenir de notre village. (6 Avril, Maison des association, 18h). Nous sommes confrontés à des défis importants qui auront un impact sur la qualité de vie de notre communauté. Nous devons travailler ensemble pour trouver des solutions durables qui profiteront à tous.

   Le premier point que nous devons aborder est celui de l'augmentation du prix de l'eau. C’est préoccupant pour de nombreux résidents de notre village. L'Intercommunalité doit garantir une tarification de l'eau transparente et équitable pour tous et également travailler avec les agriculteurs pour préserver notre ressource naturelle la plus précieuse.

   Le deuxième point important est celui de l'augmentation du prix des transports pour les collégiens du Beausset. Cela aura un impact direct sur les familles. LE (!) transporteur doit garantir des tarifs raisonnables et accessibles à tous. Et nous devons explorer des alternatives telles que les transports en commun dans l'Agglomération pour réduire les coûts des familles et réduire notre impact environnemental.

   Le troisième point est l'avenir de notre territoire et de son développement. Nous devons nous poser la question de savoir si nous voulons privilégier la nature, l'agriculture ou les immeubles. Les citoyens et les organisations locales doivent déterminer la meilleure voie à suivre pour notre village avec un sujet essentiel : l'obligation de construire 200 logements sociaux imposée par la Préfecture si nous dépassons les 3500 habitants.

  Actuellement, notre village compte 3038 habitants, mais il est possible que nous dépassions bientôt ce seuil. Cette obligation est imposée par la loi et en tant qu'association citoyenne, nous mettons un point d'honneur au respect de la loi, mais nous avons la possibilité de gérer ce point de manière responsable au niveau de la municipalité.

  L'importance de fournir des logements sociaux abordables à nos citoyens doit se confondre avec le devoir de veiller à un développement responsable et équilibré. Construire des logements sociaux de qualité qui s'intègrent harmonieusement dans notre communauté et répartis de manière équitable dans notre village sans créer des ghettos ou concentrer tous les logements sociaux dans une seule zone. Le déni de réalité de cette situation est un sujet sensible...

  Le quatrième point important que nous devons aborder est celui de la pollution. Réduire notre empreinte carbone et améliorer la qualité de l'air que nous respirons. Nous devons encourager des alternatives aux combustibles fossiles, promouvoir le recyclage.

   Enfin, nous devons discuter de l'Intercommunalité et de son fonctionnement et s’assurer que les actions municipales sont claires et cohérentes avec les objectifs de notre village et que les décisions soient prises en toute transparence et en consultation avec les citoyens de Signes.

 

  En conclusion, nous sommes confrontés à des défis importants, mais nous sommes convaincus qu’ensemble nous trouverons des solutions durables et efficaces pour notre communauté. Nous vous invitons à venir discuter de ces questions lors de notre réunion publique le jeudi 6 avril à la Maison des Associations à Signes. Nous sommes impatients de vous voir !

Cordialement,

Citoyens au Pays La Chambrette

Olivier CAPORALI

                                               ooo000ooo

                                                   Editorial 8 -  Janvier 2021

 

                               ANNEE 2021, année de nos espérances ?

 

 

   Après 2020, annus horribilis, l’année nouvelle ne s’annonce guère mieux. Le covid-19 a paralysé toute activité sociale, culturelle et militante. La crise sanitaire a aggravé toutes les crises que nous subissions déjà : crise sociale avec augmentation de la pauvreté, crise démocratique avec mise sous cloche de nos libertés de manifester, de se réunir, dérives sécuritaires avec la loi « sécurité globale » et « séparatisme » dont les objectifs différents restent répressifs.

  Pendant que les pauvres deviennent encore plus pauvres, les riches ont continué d’engranger profits et dividendes dans une logique de marché omniprésente. C’est bien Amazone et les supermarchés qui profitent de la crise alors que le petit commerce et les petites entreprises sont écrasés.

   Et pendant ce temps, l’écologie devient une affaire secondaire. Dans le projet de loi climat, les propositions de la Convention citoyenne sont systématiquement dénaturées pour satisfaire les groupes de pression de l’industrie et de l’agrochimie, malgré les promesses de Macron.

   Le covid-19 ne nous est pas tombé dessus sans crier gare, depuis que le pillage de la planète et la déforestation ont détruit la biodiversité et favorisent la prolifération de virus encore inconnus.

 

      Quelle réponse apportent les pouvoirs publics à cette crise sociale et sanitaire ?

D’abord la certitude que le gouvernement navigue à vue – s’appuyant sur un Conseil de sécurité opaque -, multipliant les affirmations contradictoires pour dissimuler la pénurie de masques au printemps dernier et de vaccins actuellement. Quand serons-nous vaccinés ?

   Dans notre système politique et administratif ultra- centralisé aucun appel n’est fait aux élus locaux qui sont proches des citoyens. Le gouvernement a recours à des cabinets conseils (par. ex. Mackinsey) pour mettre en place son plan de vaccination avec le succès que l’on sait. Combien de millions d’euros engloutis pour financer ces conseils qui envahissent les cabinets ministériels ? Et quel manque de confiance vis-à-vis des fonctionnaires qui sont sensés y travailler ! Dans le même temps on refuse le RSA aux jeunes de 18 à 25 ans et aux étudiants obligés d’aller à la soupe populaire. Les suppressions d’emplois se multiplient, et le détricotage des services publics continue. Mais pas de pause pour les projets néfastes : la LGV (LN-PCA) progresse malgré la désinformation. Veolia avance ses pions sur tous les plans. Les deux usines à goudron fonctionnent malgré la décision du Tribunal administratif cassée par le préfet. Les camions continuent à polluer en traversant la commune.

Comment s’étonner de la défiance du citoyen vis-à-vis du politique, de l’institution, de la médecine, on lui a tant menti ? C’est notre rôle de citoyens conscients de nous informer et de contribuer à l’information de nos concitoyens.

 

   Citoyens au pays – La Chambrette s’efforce d’assumer cette tâche en défendant nos biens communs, notre patrimoine que sont l’eau, l’environnement, les services publics (poste, école, services de santé).

   Un petit espoir : la DSP (délégation de service public) de l’eau pour Signes, le Beausset, la Cadière, Evenos a été retirée de l’ordre du jour du Conseil communautaire Sud Sainte-Baume.

   En 2021, continuons notre action pour défendre nos biens communs, notre environnement et notre vivre ensemble. Avec vous !

 

                                                                                                   ooo000ooo

 

  

 

                                                        Editorial 7 - Avril 2020 - SPECIAL CONFINEMENT

 

                                                                              ADRESSE AUX SIGNOIS

 

  CRISES SANITAIRE ET SOCIALE – QUESTIONS AUX SIGNOIS, QUESTIONS DES SIGNOIS

 

   En cette période de confinement, les Signois comme beaucoup de Provençaux, sont confinés pour éviter une propagation trop rapide du Covid-19. Beaucoup d’entre eux se posent les mêmes questions :

   -Comment en est-on arrivé à cette situation de non prévention sanitaire et de carence élémentaire de masques et d’appareils respiratoires alors que d’autres pays comme l’Allemagne -dont le système libéral est peu différent- réduisent le nombre des décès par 5 ?

   -Comment se fait-il que les petites communes isolées comme la nôtre se trouvent démunies de toute structure d’accueil permettant des tests de dépistage systématique ?  Ce serait une réponse concrète à l’essor de la pandémie.

   -Est-il normal que le seul médecin présent face à une crise sanitaire dont il n’est pas responsable, soit confronté à une telle situation exceptionnelle ?

   - Comment imaginer une réduction des décès alors que la fin éventuelle du confinement n’est pas la fin de la pandémie ? Les épidémiologistes prévoient en effet des rebonds exponentiels du virus chez nombre de confinés actuels. Sans moyens humains et sans matériels nouveaux dans un hôpital centralisé comme celui de Toulon, sans antidote testé sur des milliers de personnes, le maintien du virus même décroissant demeure toujours une forte éventualité.

   - Comment se fait-il que les services de la Mairie ne rendent pas compte de l’état sanitaire de la commune et qu’aucun bilan, en toute légitime transparence, ne soit pas donné aux Signois ?

   Autant de simples questions qui nous renvoient aux atermoiements de l’équipe gouvernementale en place, à ses absences de réponses, voire à ses mensonges débités par ses responsables depuis le début de la crise sanitaire.

   Autant de simples questions qui font écho aux silences municipaux dont aucune déclaration sur l’état de la crise, sur ses répercutions locales, n’est venue informer et rassurer une population réduite à l’isolement et au grand silence du confinement.

                                                              De tout cela il faudra se souvenir.

 

PS 1- Quand le distributeur de billets de la poste, vide depuis plusieurs jours, fonctionnera-t-il normalement ? Est-ce si compliqué de déplacer un convoi pour alimenter le DAB de Signes ? Et merci à Hervé du Bar des Chasseurs de rendre service. Merci également aux facteurs qui acheminent difficilement le courrier et font honneur au service public.

PS-2 Après sans doute lecture de cet éditorial, le maire de Signes a publié un communiqué dans Var matin (cette presse ne relaie pas les nôtres...) précisant qu'un cas mortel dû au coronavirus-19 s'est produit dans la commune. Rien de plus, ce que souligne M. le Dr Curet qui n'est pas plus informé que l'ensemble de la population.

-Seul un papier diffusé dans les boites-aux-lettres annonce les numéros de téléphone des services concernant l'état civil, l'astreinte de la police municipale, celle, des services techniques et le CCAS... Rien d’autre. Il est étonnant que SIGNES n'ait pas connu d'autres cas d'infection.

-Pas de réponse sur la création d'un centre de dépistage, pas de communication affichée à l'entrée de la Mairie. Le flou continue.

-On aimerait enfin connaître la position de la municipalité sur la reprise des écoles le 11 Mai dans les conditions d'une pandémie qui est loin d'être achevée à la mi-Avril. Les parents d’élèves, les personnels de l’Education attendent une réponse claire sur les dangers de contamination toujours présents sans traitement correspondant . Il ne suffit pas d' "ATTENDRE DES CONSIGNES " mais de donner une réponse LOCALE claire.

 

 

 

                                                                                                             ooo000ooo

 

 

                                                                  Editorial 6- Communiqué      

                                                                                              17 Mars 2020

                                                        ELECTIONS MUNICIPALES  DE SIGNES  

 

 

                                                                     UNE AVANCEE VERS PLUS DE DEMOCRATIE

                                                   

   « La Chambrette - Citoyens au pays se félicite du bon résultat de la liste conduite par Hélène Verduyn (43, 25%, 634 voix) devant Alain Reichardt, maire sortant par intérim (38,13%, 559 voix) et celle du RN Jean-Marc Menichini (18,62%, 273voix).

   Ces résultats montrent que la population aspire à un véritable changement. Ils témoignent d’une volonté de tourner la page d’une politique où la transparence, la démocratie participative, la défense de l’environnement, de l’écologie et des services publics ont très souvent fait défaut.   

   Pour un deuxième tour, à présent reporté, Signes doit se rassembler et convaincre les abstentionnistes qu’ils sont aussi les acteurs du changement social dans leur commune.

   Citoyens au Pays - La Chambrette, qui n’a pas appelé à voter au premier tour pour aucune des listes en présence, demande aux Signois de prendre toute la mesure d’un deuxième tour permettant d’ouvrir un printemps signois et citoyen. »

 

                                                                                                           ooo000ooo

 

 

                                                                         - Editorial 5 -

                                           Les Municipales de Mars 2020 nous concernent tous

   

                                                    ADRESSE AUS SIGNOIS

 

  CRISES SANITAIRE ET SOCIALE – QUESTIONS AUX SIGNOIS, QUESTIONS DES SIGNOIS

 

En cette période de confinement, les Signois comme beaucoup de Provençaux, sont confinés pour éviter une propagation trop rapide du Covid-19. Beaucoup d’entre eux se posent les mêmes questions :

-Comment en est-on arrivé à cette situation de non prévention sanitaire et de carence élémentaire de masques et d’appareils respiratoires alors que d’autres pays comme l’Allemagne -dont le système libéral est peu différent- réduisent le nombre des décès par 5 ?

-Comment se fait-il que les petites communes isolées comme la nôtre se trouvent démunies de toute structure d’accueil permettant des tests de dépistage systématique ?  Ce serait une réponse concrète à l’essor de la pandémie.

-Est-il normal que le seul médecin présent face à une crise sanitaire dont il n’est pas responsable, soit confronté à une telle situation exceptionnelle ?

-Comment imaginer une réduction des décès alors que la fin éventuelle du confinement n’est pas la fin de la pandémie ? Les épidémiologistes prévoient en effet des rebonds exponentiels du virus chez nombre de confinés actuels. Sans moyens humains et sans matériels nouveaux dans un hôpital centralisé comme celui de Toulon, sans antidote testé sur des milliers de personnes, le maintien du virus même décroissant demeure toujours une forte éventualité.

-Comment se fait-il que les services de la Mairie ne rendent pas compte de l’état sanitaire de la commune et qu’aucun bilan, en toute légitime transparence, ne soit pas donné aux Signois ?

Autant de simples questions qui nous renvoient aux atermoiements de l’équipe gouvernementale en place, à ses absences de réponses, voire à ses mensonges débités par ses responsables depuis le début de la crise sanitaire.

Autant de simples questions qui font écho aux silences municipaux dont aucune déclaration sur l’état de la crise, sur ses répercutions locales, n’est venue informer et rassurer une population réduite à l’isolement et au grand silence du confinement.

                                                              De tout cela il faudra se souvenir.

 

PS- Quand le distributeur de billets de la poste, vide depuis plusieurs jours, fonctionnera-t-il normalement ? Est-ce si compliqué de déplacer un convoi pour alimenter le DAB de Signes ? Et merci à Hervé du Bar des Chasseurs de rendre service. Merci également aux facteurs qui acheminent difficilement le courrier et font honneur au service public.

                                                                     Janvier 2020

 

   Les municipales du printemps prochain s’annoncent déjà dans votre courrier. Les deux premières listes déclarées énoncent leurs propositions. C’est le jeu démocratique, même si elles nous semblent bien générales par rapport aux enjeux d’une gestion démocratique prenant en compte TOUS les aspects de la vie communale.

  Nous attendons aussi les propositions de l’équipe sortante, même rénovée dans sa composition. Ce qui nous importe ce sont les propositions et non un changement du personnel de gestion pour cinq ans.

  Ce qui importe c’est un ensemble de choix novateurs qui privilégient la démocratie de proximité, les services publics, la vie sociale et le vivre ensemble, les questions environnementales, une politique culturelle diversifiée sortant des sentiers battus et rebattus de la culture commercialisée et oublieuse de la langue du Pays. Sans oublier une recherche de plus d’autonomie dans le cadre du SCOT imposé et les blocages d’une politique intercommunale peu transparente dans ses objectifs ; et cela malgré les demandes de clarification sur la réappropriation municipale de la gestion de l’eau et l’assainissement, de notre part : le président de la Communauté d’agglomérations de Sud Sainte-Baume refuse toute communication. Où est l’intérêt des Signois ?

  Ce qui importe, c’est que Signes (dont l’origine est Sinius, un gallo-romain, et non un « cygne », peuchère !) trouve un nouveau souffle qui conjugue ses identités multiples avec un développement maîtrisé ; que son Plan Local d’Urbanisme ne laisse pas la possibilité de déclasser les zones vertes protégées -car nous sommes au cœur du PNR- ; ni les constructions intensives sur terres cultivables, ni encore une population doublée par l’apport d’un troisième âge aisé.

  Ce qui importe c’est que des terres agricoles soient louées à de jeunes agriculteurs porteurs d’une forte volonté de vivre au pays et d’un savoir-faire de qualité (se nourrir local, refuser  la cuisine industrielle) ; que la zone d’activité pourvoyeuse d’emplois donne la priorité à des activités artisanales diversifiées et stoppe la tendance à une industrialisation répondant à des critères productivistes contraires à la santé des travailleurs et des habitants : nous avons assez subi les nuisances des carrières, les usines potentielles d’enrobés Lafarge, ou encore l’agression  constante d’un air pollué par Véolia ! La Foire « bio » de Signes ne peut servir d’alibi à cette situation de non-sens vital.

   Ce qui importe c’est la sécurité pour nos enfants des écoles, menacés quotidiennement par un trafic lourd pollueur, auteur de nombreux décès dans l’hexagone : notre commune ne peut plus continuer à supporter les conséquences de nouvelles plateformes, bases de dépôts de voitures dans la zone d’activités, pour être ensuite réparties dans les départements voisins.

  Ce qui importe c’est la mise en valeur des conditions de vie dans le centre-ville : installation de services et commerces de proximité, artisans, réouvertures normales de la Poste et de l’ensemble de ses services… (la municipalité doit intervenir auprès du responsable du district).

   Sans oublier le sens du partage et l’accueil de l’étranger. Pour que Signes réinvente la « convivéncia », la convivialité provençale.

   C’est l’ensemble de ces conditions qui vont peser sur le choix des Signois au printemps prochain.

 

                                                                                                                           ooo000ooo

 

 

Editorial 4

(Janvier 2019)

La société civile, force muselée, est aussi la clé du changement


Aujourd’hui, la majorité des partis de gauche comme de droite se réclame d’une conception
« républicaine ».

Mais la nature monarco-républicaine de la constitution de la Ve
République musèle la vie politique. La gauche s’est intégrée majoritairement à ce système. Il
en résulte une abstention grandissante, une droitisation du corps électoral, l’affaiblissement
des partis et des syndicats. Le mouvement des Gilets Jaunes, malgré ses ambiguïtés et les
tentatives de récupération de certains partis est une réaction qui s’inscrit dans ce contexte
d’étouffement de la parole citoyenne et de la société civile. Nous revendiquons depuis longtemps l'augmentation du SMIC, la taxation des entreprises dont les bénéfices sont  cachés dans les paradis fiscaux (y compris et surtout en Europe), le RIC  et le retour à l'ISF. Et ce n'est pas le "Grand Débat" de E.Macron -aux questions soigneusement sélectionnées- qui  le fera sortir de l'impasse dans laquelle il s'est enfermé.

 

Un système politique bloqué


Or c’est la société civile qui est aujourd’hui l’une des clés du changement démocratique
face aux manoeuvres d’appareils et à la politique autoritaire de E. Macron. Simple constat :
toutes les mobilisations, à l’exception de la mobilisation syndicale contre la « loi travail » et le
mouvement des cheminots, qui se sont organisées depuis plus de cinq ans, l’ont été à
l’initiative de la société civile ou de mouvements alternatifs :
- lutte pour une agriculture paysanne et contre la monoculture intensive (Sivens) ;
- défense des terres fertiles contre un aérodrome (Notre-Dame des Landes) ;
- lutte contre les pesticides dont le glyphosate ; lutte contre l’imposition du Linky,
- lutte contre les boues rouges (Gardanne-Alteo), recherche d’alternatives innovantes pour
l’emploi, alors que Macron est favorable au maintien du site;
- luttes contre l’extension de l’ouverture libérale des marchés (Tafta, Ceta), dont les effets
directs sont une agression contre les productions de pays.


D’autres luttes de la société civile sont ignorées par les médias :


- comme la mobilisation pour la reconnaissance de la « Charte européenne des langues
régionales » dont un vote peu glorieux du parlement (27 députés présents en nocturne) a
muselé la ratification ; le système centraliste français étouffe l’expression des différences
territoriales, linguistiques et culturelles qui font l’originalité des territoires ;
- Il en va de même pour le mouvement de récupération de la langue d’Oc - les Calandretas
écoles bilingues en langue de pays- auxquelles l’Etat refuse de reconnaître un statut d’utilité
publique.
- Initiatives pour le respect de l’identité régionale « Provence », contre l’acronyme
technocratique « Sud-Paca » décidé par M. Muselier ;
En Provence, de nombreuses interventions sont le fait des mouvements associatifs et
des organisations sociales et politiques marginalisées par le scrutin majoritaire :
- luttes contre les grands projets inutiles (La LGV en Provence, dans le Var et les Alpes
maritimes notamment) que la Région s’obstine à réaliser malgré la dette de la SNCF;
- luttes locales contre la dégradation des centres urbains et leur environnement (Aix-
Marseille) ;
- luttes contre la politique migratoire répressive de l’Etat (Roya, Briançon…) ;
- Manifestations unitaires contre la résurgence des groupes d’extrême droite et dénonciation
de la faiblesse des pouvoirs publics face à leurs manifestations et provocations ;
- etc…

?Face aux ressources limitées de la planète et à la forme dominante d’une conception
rétrograde du développement
, la société civile exprime une revendication démocratique pour
plus de justice sociale et environnementale. Elle est aussi présente dans toutes les initiatives
qui favorisent la diversité culturelle, le respect des langues, la personnalité régionale dans
toutes ses manifestations.

 

 

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Editorial 3

OÙ ALLONS-NOUS ?

Mars 2018

 

   La commune de Signes vit au rythme de ses conseils municipaux qui décident des orientations et des décisions à prendre au coup par coup. Tant que des élections locales ne se présentent pas, on a cette impression renouvelée que rien ne change fondamentalement dans le jeu de la démocratie locale. Dans ce contexte, la réaction citoyenne, collective, se fait aussi attendre.

 

   Aux différentes questions que nous soulevons, nous avons des réponses convenues ou dilatoires. Nous pouvons en rappeler rapidement l’essentiel.

 

? A la question de l’opération Linky qui s’est imposée en force par le biais de « la Varoise de dépannages » (Six-Fours, les Négadoux), société chargée par la commune de la pose des compteurs, la réponse du service juridique de la commune n’a pas répondu aux questions posées par nous et s’est avérée conventionnelle, alors que l’opposition dans l’hexagone se renforce. Mais fait plus grave, aucune délibération n’a été votée sur ce dossier important qui ne profite financièrement qu’à EDF.  Une fois de plus, nous dénonçons ce passage en force. (voir notre échange de courriers dans la rubrique « Société » du site).

? A la question du Spanc qui est chargé du contrôle de l’assainissement des fosses septiques, le coût exorbitant exigé annuellement -et sans service correspondant depuis trois ans- a motivé un mouvement important de plus de 1000 refus de paiement à l’instigation du Collectif « SPANC SSB- le juste prix ». Si la Communauté d’Agglomération Sud-Sainte-Baume et notre maire, vice-président, n’interviennent pas pour réajuster ce « service » privé et son prix prohibitif à la baisse qui s’apparente à un impôt féodal, une action en justice sera sans doute diligentée. (Le bilan financier de la Spanc du 1er juin au 31 mai 2017 s’élève à 76000€ : 17% du chiffre d’affaire-/451000€- Les impayés mis à part).                          

? A la question de l’usine d’enrobés Lafarge sur le point d’être opérationnelle (ou fonctionne-t-elle déjà ?), l’association « Signes Environnement », à laquelle nous avons adhéré, poursuit en justice le promoteur de ce « projet ». Les débouchés sont évidents : faire fonctionner le BTP, réaliser les couvertures des dessertes routières et autoroutières, dans la logique de l’exploitation des carrières locales en expansion, dans le  territoire du PNR. La commune qui a délibéré contre ce projet n’intervient pas sur les nuisances potentielles de cette réalisation, sous prétexte que la décision relève de l’Etat et du préfet favorables.Une non réponse qu’il faut souligner, en écho au centralisme historique français qui laisse les communes seules devant le fait du Prince.

? A la question de l’attaque du service public  avec la Poste, nous avons initié une pétition contre la restriction de la présence au guichet dont sont victimes les personnels et les usagers. La suppression des boites postales fin janvier 2018 est la goutte de trop… Citoyens au Pays- La Chambrette demande aux Signois et à toutes celles et tous ceux qui défendent le service public de signer massivement cette pétition en cours. Une demande d’entrevue sera demandée au responsable du secteur et un courrier adressé au Médiateur. Nous demandons également à la commune une délibération en réponse à cette situation.

Une enquête sur l’aménagement du centre de la commune vient de commencer à notre initiative sous la forme d’un questionnaire qui est diffusé à Signes et ses écarts. Nous vous tiendrons au courant des retours à mesure de sa diffusion. Son contenu se trouve sur le site. Pensez à y répondre et à le faire connaître.

 ? A la question culturelle du nom de la Région, décidée par la majorité régionale sans enquête préalable ni participation citoyenne, nous avons dit que le terme de PROVENCE était plus en harmonie avec la réalité provençale, historique et culturelle, ancienne de 2000 ans plutôt que SUD ajouté à l’acronyme technocratique PACA qui ne signifie rien. A Signes, une délibération présentée par l’Adjoint à la culture n’a retenu que 4 votes favorables. Les vieux réflexes conservateurs sont encore loin d’être dépassés.

   Nous appelons à signer et faire signer la pétition sur change.org  (pétitions sur internet) en faveur de Provence qui approche les 15000 signataires dont des maires du Var, à commencer par le maire de La Seyne/sur/Mer et de Correns après délibération de leur Conseil municipal.

 

   A SIGNES comme dans d’autres communes varoises, la mobilisation citoyenne nous semble impérative pour des raisons élémentaires : faire participer la communauté citoyenne à la vie de la cité et faire avancer le débat démocratique qui ne se réduit pas à un conseil municipal, quelle que soit la bonne volonté de ses participants. L’écoute des associations représentatives de la vie de notre commune doit être prise en compte.

 

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Editorial 2

Avril- 2017

 

La présidentielle, et après ?

Dans l’immédiat, comment opérer un choix électoral démocratique ? C’est la question centrale posée par chaque élection.

     A mesure que se rapproche ce scrutin présidentiel porté par un système politico- médiatique omniprésent,  ne perdons pas de vue les enjeux immédiats  masqués pour le citoyen lassé par les affaires, les mises en examen, mais aussi par des élections à répétition et des programmes plus prometteurs les uns que les autres dans le cadre de ce système constitutionnel. C’est toujours l’homme providentiel qui est au cœur de cette Ve République. Ses racines sont dans la mise en place de l’élection présidentielle au suffrage universel, dans le prolongement de la révolution de 1848 où les Républicains se retrouvèrent minoritaires face à Napoléon III ! Depuis, le système a peu évolué et s’est renforcé avec la constitution gaulliste votée elle aussi par référendum (28/10/1962). C’est dans ce cadre que cette élection permet ensuite de faire des élections législatives au scrutin majoritaire qui donnent une assemblée favorable au nouveau président. Et c’est bien dans ce contexte centraliste que les variantes du nationalisme ont prospéré.

 

    La classe politique dans son ensemble a fonctionné sans remettre fondamentalement en question ce système. Il a permis une concentration des pouvoirs (articles 16 et 49-3), le non renouvellement des équipes dans des alternances droite/gauche, la non représentation de courants alternatifs. La droite, dans ses variantes (Chirac, Sarkozy), s’y est maintenue avec tous les procès et entorses qu’elles ont toujours contournés. La gauche a dénoncé ses propres engagements de campagne (Mitterrand, Hollande), reprenant à son compte les « impératifs » libéraux de la globalisation économique, via l’Europe actuelle. Il en est résulté une stagnation démocratique  qui a favorisé la remontée d’une extrême droite disqualifiée depuis Vichy. Le F.N. y a trouvé toutes les conditions de la permanence d’un Etat fort ; il est bien le dernier à vouloir changer cette constitution à sa main.  Des candidats  soutiennent encore le 49-3, tel E. Macron qui s’y réfère ouvertement. Pour les candidats de la droite et de l’extrême droite comme pour certains qui s’affirment de gauche, elle est le moyen le plus efficace pour renforcer cette constitution monarchique.

 

   Aussi, dans ce contexte de monarchie « républicaine » et de conservatisme institutionnel, la place faite à une démocratie de proximité est virtuelle, donc absente.

 

    - Comment dans ces conditions ne pas reconnaître que ce type d’élection du prochain monarque est une fiction démocratique qui ne sert qu’à réélire les sortants, dans une logique d’alternance gauche-droite, au mépris de toute véritable représentation à la proportionnelle ?

   - Comment ne pas reconnaître que le risque du FN est une conséquence de ce système bloqué ?

   - Comment ne pas assumer cette évidence sinon en répondant aux demandes des exclus de cette société et en recherchant dans nos régions des  réponses sociales, écologiques et culturelles adéquates qui ne sont pas imposées par Paris et Bruxelles ? N’est-ce pas au niveau local et régional que la démocratie peut renaître ? En lisant les grandes lignes des programmes des candidats, c’est sans doute là que le choix du vote devrait se faire pour nous Provençaux. Quelles réponses sur nos savoir-faire régionaux, sur les services publics dans les zones désertifiées, sur la sécurité nucléaire, sur notre langue et notre culture ? C’est là que devront se faire les choix de chacun.

 

   CITOYENS AU PAYS ne se considère pas comme une officine de bons conseils en direction des électeurs conscients et échaudés par les politiques en cours. Il invite chacun à ne pas céder à la tentation du vote « utile » mais à choisir, sans illusion, le candidat qui reflète le mieux ses aspirations au mieux vivre dans un contexte de démocratisation inachevée.  

     Cependant, une seule consigne vaut pour nous : éliminer au 1er et au 2e tour les représentant-e-s de la droite extrême et de l’extrême droite.

Tout vote peut y contribuer, y compris le vote blanc (enveloppe vide) qui n’est toujours pas reconnu mais qui est comptabilisé dans le compte global des votants.  

Car après cette élection et les législatives qui suivront,  TOUT RESTE A FAIRE !

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Editorial 1

(Février 2017)

A l’écoute de nos concitoyens et de nos territoires

 

  C’est parti ! Nous avons le plaisir d’ouvrir ce site qui s’adresse aux habitants de la commune de Signes/Signa comme à ceux du Var et de Provence. L’actualité est lourde d’événements et de conflits : terrorisme, dérèglement climatique,  politiques intérieures, affaires, surenchères politiciennes autour de thèmes sociaux et sociétaux, xénophobie rampante,  amplification d’une idéologie individualiste et consommatrice (pas pour tous !), place de plus en plus réduite à la citoyenneté dans le « Pays des Droits de l’Homme et du Citoyen », culture unique qui réduit toute expression de la diversité à un statut de marginalité … La liste, déjà « longuasse », pourrait malheureusement s’étoffer si nous voulions.

 

   Au niveau local, les Provençaux que nous sommes subissons la loi régalienne – celle de l’Etat et de ses relais préfectoraux, départementaux et régionaux ; les politiques municipales s’intègrent aujourd’hui de plus en plus dans la politique intercommunale, sans pour autant donner à la Région les moyens d’une politique de développement durable et contrôlé démocratiquement. Le centralisme français historique continue en réformes territoriales technocratiques qui ne remettent pas en question le millefeuille politico-administratif, mais au contraire continuent à privilégier le département, relais du pouvoir central. Le grand écart est aujourd’hui de rigueur entre communes, intercommunalité, départements, régions, Etat, Europe. Le local et le global sont loin de faire bon ménage dans le jeu démocratique et les logiques décisionnaires qui échappent au citoyen.

 

   Les communes se débattent dans la recherche de subventions, de primes et de taxes par le biais de projets coûteux, en liaison avec le secteur privé : concentration de champs  photovoltaïques, ouverture de carrières sous la pression du BTP, usines d’enrobés pour soi-disant répondre à la demande du secteur routier, autoroutier et du bâtiment. Les lobbys font pression  contre l’intérêt général. La fiction, le mensonge du « développement  durable » renforcent la logique dominante du productivisme et du profit pour les grandes sociétés comme Lafarge, Veolia et d’autres. Car les dividendes obtenus sont des profits de courte vue pour les communes qui pratiquent ce jeu à double tranchant : dépendances et absence de contrôle  démocratique de leur propre territoire, concentration de pseudo zones industrielles de « développement », pollutions aggravées, politiques faites au nom de la protection de l’environnement qui vont à l’encontre des usagers de terrain (agriculteurs, chasseurs, randonneurs, associatifs, tous amoureux de leur patrimoine local et régional).

   Il faut tourner la page ! Un autre projet de développement, une autre politique démocratique sont possibles en étroite liaison avec les populations. Aussi, notre participation aux politiques locales et régionales ne pourra se faire que de façon critique et constructive. C’est ce chemin que nous vous proposons, sans partis pris ni préjugés.

Faisons masse ! Rejoignez-nous !

Et comme on dit en Provençal :

Entre totei, farem tot ! Entre toutei faren tout ! Faisons et avançons ensemble !

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