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Environnement et écologie

Ecologie et politique

 

 

         URGENCE CLIMAT - Conférence-débat

             avec Jean-Louis Marfaing (14 -10- 2022)

   Une conférence sur le climat, le réchauffement climatique et ses conséquences, s’est tenue avec notre ami Jean-Louis Marfaing de Toulon. Cette intervention a mis en évidence les causes du réchauffement climatique mais aussi les conséquences sociales et les réponses possibles que le GIEC (1) avance dans ses six rapports. Ses conclusions synthétisent l’état d’aggravation de la planète due à l’augmentation des gaz à effet de serre (GES) et rappelle qu’il reste trois ans pour limiter leurs émissions à 1,5° C si l’on veut respecter l’accord de Paris (2015). Dans le cas contraire - et face à une croissance de 1,3% entre 2015 et 2020 -, le GIEC juge qu’il faut réduire de 50% les émissions mondiales pour obtenir la neutralité carbone d’ici 2050. Si cet objectif n’est pas atteint la hausse des températures sera de 3,5° à la fin du siècle.

   Le GIEC envisage cinq scénarios relatifs aux émissions croissantes de GES. Il en résulte des conséquences étroitement liées à des événements climatiques variables : montée des eaux (fonte des glaciers), dilatation des océans, immersion déjà d’îles dans le Pacifique, acidification des océans due à nos activités, écosystèmes marins mis en danger de façon irréversible, dégradation accélérée de la biodiversité… Mais aussi le réchauffement climatique joue fortement sur la libération du CO2 contenu dans le pergélisol (permafrost), accentuant la montée des GES.

   Les précipitations climatiques mondiales seront en augmentation, alternant des périodes humides et très sèches avec les conséquences que nous connaissons déjà : feux répétitifs, inondations meurtrières dont les conséquences socio-économiques et humaines iront en s’accroissant (manque d’eau, déficiences agricoles), favorisant les déplacements de populations fuyant les zones touchées au niveau mondial, et cela sans exception.

   L’intervenant rappelle que des solutions existent et qu’elles sont possibles en fonction de la volonté politique des Etats (réduire les GES en modifiant les modèles de production. [ndlr : Ce sont souvent les pays anciennement colonisés (Asie, Afrique) qui, voulant reproduire le modèle productiviste occidental, jouent le rôle d’accélérateurs d’aléas climatiques. Mais les pays industrialisés sont prioritairement responsables de cette situation]. Les experts du GIEC proposent des solutions immédiatement applicables, sources de réduction des émissions de GES :

  • « Energies solaire et éolienne ayant un pouvoir de réductions neuf fois plus important que le nucléaire d’ici 2030.
  • Recherche d’une agriculture raisonnée et d’une alimentation tournée vers les protéines végétales.
  • Arrêt de la déforestation et restauration des écosystèmes naturels
  • Rénovation thermique des bâtiments et recherche d’une économie plus sobre permettant une meilleure efficacité énergétique.
  • Réorientation des infrastructures permettant des moyens de transports réduisant les GES.
  • Recherche de sobriété de nos modes de vie ».

Un grand Merci à Jean-Louis Marfaing pour son travail pédagogique et son suivi pertinent des expertises du GIEC.

   Un large débat a permis de nombreuses interventions, favorables ou contradictoires, et d’échanger largement :  l’occasion de rappeler que si les émissions de CO2 ont toujours existé elles ont été sans commune mesure au cours des trente dernières années avec une période plurimillénaire. L’anthropocène (emprise de l’activité humaine sur les milieux naturels) a pris le pas sur l’holocène, ce qu’a bien expliqué toute l’œuvre du regretté Bruno Latour. Témoigne cette pensée politique de cet auteur central qui prolonge les bilans scientifiques du GIEC : « (…) Ces trois crises (Gilets jaunes, pandémie du covid, guerre en Ukraine) sont interconnectées et leur résolution peut être liée. (Si Macron avait) la stature d’un véritable homme d’Etat, s’il avait le sens de l’histoire, il percevrait qu’il tient, avec la guerre en Ukraine, une occasion puissante de se saisir sérieusement des questions écologiques, en imposant davantage les plus riches, en piquant l’argent de TotalEnergies, en expliquant que c’est aussi une manière de résoudre la question sociale, de traiter les injustices et de renforcer l’Etat. » (2)

(Compte-rendu. G.T)

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  1.  Organisme composé de 195 Etats membres, créé à l’initiative du Programme des Nations unies pour l’environnement et de l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
  2.  « La guerre en Ukraine rapproche les affects politique et écologique ».  Bruno Latour. Politis, 24 -30 mars 2022.        ​​​​​​   

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                                                                       DEUIL.  MONIQUE MERMOZ 

Nous venons d'apprendre le décès de notre amie Monique MERMOZ. Militante écologique et citoyenne, elle nous avait rejoint avec son époux Didier Vital. Solidaire de nos   engagements, elle tenait , malgré un lourd handicap physique, à toujours témoigner son soutien.

Que Didier, et ses enfants reçoivents nos marques d'affection les plus sincères.

La Chambrette

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Enquête d’utilité publique sur la carrière SOMECA du CHIBRON

                                    Contribution de l'association

Signes le 26 Avril 2021

   « Notre association CAP-La Chambrette s’oppose à la pérennisation industrielle de la carrière SOMECA de Chibron qui demande la prolongation d’exploitation sans limitation de durée.

   La commune de Signes, SITE NATURA 2000, est située dans le Parc Naturel Régional de la Sainte-Baume.

                                         Elle cumule les pollutions de :

- Deux carrières Lafarge et SOMECA ;

- Deux usines d’enrobés à goudron Braja-Vesigné condamnées par la justice et autorisées par un arrêté préfectoral qui bafoue l’action judiciaire ;

- La noria des camions de 19t qui mettent en danger la population et notamment les enfants des écoles situées sur leur trajet ;

- la Ligne Nouvelle-PCA (ex. LGV-PCA) qui réduira le PNR en champ de gravats d’origine diverse et détruira la quiétude des habitants de Sud Sainte-Baume.

   Nous, citoyens de SIGNES, demandons à Monsieur l’Enquêteur de prendre en compte notre refus de pérenniser l’activité de la carrière SOMECA.

   Habitués trop souvent à l’intervention préfectorale qui intervient a posteriori par des recours en annulation et ses mécanismes de tutelle, nous souhaitons que cette Enquête d’Utilité Publique, comme beaucoup d’enquêtes de cette nature, ne soit pas que formelle, mais qu’elle réponde aux vœux de la Commune, de ses habitants et de ses associations qui suivent attentivement ce dossier.

   Le Piémont de la Sainte-Baume et de son PNR ne doit pas être une fois de plus une des poubelles du VAR. »

La Présidente de l’association CITOYENS AU PAYS – LA CHAMBRETTE

Irène TAUTIL

 

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(Suite)    

Dimanche 27 Juillet 2019

                                                                         COMMUNIQUE DE SIGNES ENVIRONNEMENT

"Nous avons gagné, MERCI!

   Merci, à tous les Signois, aux membres de l'association ainsi qu'à toutes les personnes qui nous aidés, grâce à leurs dons et à leur soutien.

  Après deux  ans et demi de procédure, le 15 juillet 2019, le tribunal dministratif de Toulon nous a donné raison:

"...l'exploitation d'une centrale d'enrobage à chaud et d'enrobage à froid de granulats est incompatible avec les dispositions du Plan Local d'Urbanisme de la commune de Signes... et de ce fait l'arrêté préfectoral du 27 septembre 2016 est annulé."

   Nous avons remporté une très belle victorie, mais nous pouvons encore faire l'objet d'un appel. Un autre risque serait que la municipalité décide de changer le Plan Local d'Urbaisme en faveur de l'industriel...

   Cette victoire collective n'est due qu'à l'intégrité de nos convictions et aux valeurs humaines que nous défendons.

   Retrouvons-nous le vendredi 2 Août 2019 à partir de 18 heures au village, rue St-Jean autour d'un apéritif partagé."

 

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   (07/02/2017)                                 USINES A GOUDRON

 

             LE PREFET DECIDE CONTRE LA COMMUNE ET LES SIGNOIS

 

Croquefigue est à l’origine une ferme sur laquelle la carrière Lafarge s’est installée depuis 2008 en dépit d’une opposition de l’ASPE, association environnementale aujourd’hui disparue. Ses vallons ont été comblés de remblais stériles et une partie du matériel abandonné est encore visible autour des plantations d’oliviers sur un sol devenu infertile. Avec humour, les Signois la nomment Croque-pierres.

Déchets industriels sur le site de Croquefigue.

Déchets industriels sur le site de Croquefigue.

 

   Aujourd’hui, c’est un nouveau projet de l’entreprise Braja-Vesigne sur ce site Lafarge qui  vient de recevoir l’accord du préfet du Var. Malgré le vote opposé du Conseil municipal, malgré une enquête d’utilité publique qui s’est déroulée fin 2015 et qui a souligné la forte opposition des citoyens signois. Les nombreuses remarques des associations, celles du PNR de la Sainte-Baume et celles des citoyens qui ont tenu à dénoncer un tel projet à proximité de la commune et de ses quartiers les plus proches (Plan de Chibron), sont restées sans effet. Il est même indiqué à tort que « L’espace concerné ne compte aucun site classé ou inscrit», alors que la validation en cours du projet de Parc Naturel Régional contredit cette approche du dossier et que l’étude d’impact (2015) ignore curieusement le  projet du PNR sur le point d’être reconnu par les services de l’Etat.

 

   Une décision autoritaire conforme à la fonction préfectorale.

   Non content d’avoir mis en place une réforme territoriale anti-démocratique, le gouvernement a continué à renforcer le centralisme d’Etat en ne réduisant pas les structures du millefeuille territorial. Sa politique  consiste à donner la priorité aux concentrations et toujours plus de pouvoir aux préfets contre la proximité : communes et régions. C’est cette même politique, à gauche comme à droite, qui privilégie les grands travaux inutiles (LGV) et laisse le champ libre aux grands groupes du BTP, en bétonnant  nos communes et notre pays provençal, en bradant les sites remarquables et en détruisant notre environnement. A Signes  un pôle industriel est en train de se renforcer : carrières, Veolia et ses nuisances olfactives, usines d’enrobés, déforestation pour des champs photovoltaïques dont les bénéfices vont au privé (1).

 

Croquefigues/Signes

                                                                     

                                                                        Le site de Croquefigue avec son ancienne bastide

 

   CITOYENS AU PAYS appelle la population signoise et le Conseil municipal à rejeter massivement l’oukaze préfectoral, à prendre toute initiative et à renforcer la mobilisation en refusant toute récupération partisane.

 

 

          MAIS A QUOI SERT UNE ENQUÊTE D’UTILITE PUBLIQUE ?

Les conclusions et l’arrêté du préfet bafouent l’enquête d’utilité publique :

      http://www.var.gouv.fr/societe-braja-vesigne-a-signes-a5272.html

 

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(1) Le Conseil municipal de décembre, après avoir abordé ce dossier, n'a l'a pas réexaminé (voir le compte-rendu du Conseil Municipal en mairie). Pourquoi  ne pas revenir sur ce dossier sensible pour les Signois s'il est opposé à la décision du préfet et qu'il a voté contre au Conseil municipal précédent ?

 

            ?Retrouvez la Charte de Citoyens au Pays et toute information utile sur le site :

              http://citoyensaupays.e-monsite.com 

 

 

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